Après l’Argentine côté lacs, nous voici au Chili côté mer après un voyage d’une journée via Puerto Montt. Nous allons passer 2 jours à Chiloé, la deuxième plus grande île du Chili après celle de la Terre de Feu.
Nous nous rendons directement en bus à Castro, sa capitale, depuis laquelle nous allons rayonner.
Notre première soirée à Chiloé
On arrive assez tard à Castro, il est déjà presque 21h mais ici on a du mal à s’en rendre compte car les jours sont longs !
On calme notre faim avec de savoureuses empanadas au saumon et au crabe, dégustées face à la mer, la mer qu’on n’avait pas vu depuis Paracas et qui nous avait manqué.
Pour rejoindre notre auberge, on découvre le fantastique système des collectivos chilotes, en fait des taxis partagés qui rayonnent par quartier, et facturent à chacun selon la distance (c’est-à-dire pas grand-chose). Notre chauffeur va jusqu’à faire une manoeuvre pour nous déposer au pas de notre porte, service grand luxe !
On est accueillis chaleureusement par Alejandro et sa femme qui nous présentent une carte de l’île, nous conseillent sur les endroits à visiter et nous proposent de louer leur voiture pour le lendemain. Avec un seul mot à la bouche : « No problema ». Super !
Les petits pinguinos d’Ancud
Du coup, le lendemain, réveil matinal pour profiter un maximum de la voiture. Les journées sont longues et donc on espère avoir le temps de voir tout ce qu’on veut en une journée.
Notre itinéraire donnera à peu près ça :
On file d’abord tout au nord, vers une plage sur laquelle quelques pêcheurs organisent des sorties en bateau pour aller observer les animaux.
La baie de Punihuil, avec ses récifs tranchants, son eau grise et son vent vif, évoque les Cornouailles, les côtes irlandaises ou bretonnes, bref un truc beau avec un temps bien pourri.
Mais la faune locale a quelque chose de plus exotique : pélicans, cormorans à pattes rouges, canards de mer, et bien sûr les fameux manchots :
Les îlots de Punihuil sont les seuls au monde où cohabitent deux espèces de manchots : les manchots de Magellan, au dos noir et au ventre blanc, et les manchots de Humboldt, plus petits (ceux-là qu’on avait déjà vus aux Iles Ballestas). La faute aux courants marins contraires qui bordent l’île !
Ravis par cette sortie, on reprend la voiture. On va manger un bout sur la place d’Ancud avant de continuer notre route : passage sur l’îlot de Quinchao jusqu’au village d’Achao et visite de Dalcahue.
Le temps est sans cesse changeant et nous donne un aperçu de toutes les saisons sur l’île…
En fin de journée, on se rend au sentier « Muelle de las Almas » (« le Quai des Ames »), une promenade décrite par notre aubergiste comme LE truc à faire sur l’île. Malheureusement, la route pour s’y rendre est longue et cahoteuse et nous prend un temps fou. Il est déjà plus de 19h et la dame qui contrôle l’entrée du sentier (eh non c’est pas gratuit) refuse de nous laisser passer. On a pourtant encore 2 bonnes heures de soleil devant nous, c’est un peu rageant et incompréhensible. Et puis le coin est superbe et la promenade promettait d’être magnifique avec la lumière rasante de fin de journée. Bon. Tant pis. On en profite pour s’offrir une petite séance photo sur la plage, et on est quand même contents malgré tout d’être passés par ce joli coin !
Les églises de Chiloé
Parmi les curiosités de Chiloé, il y a ses églises, environ 70 au total, dont 16 sont classées à l’Unesco. Construites aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce sont les seules églises en bois d’Amérique du sud.
Alors on n’a pas vu les 70 mais on en a ramené quelques exemples… pas faciles à photographier avec les fils électriques, poteaux et voitures systématiquement garées devant !
Pas de photo de l’intérieur puisque quand on y était un programme de traitement du bois était en cours, et les églises toutes fermées (je sais, c’est dur).
Les maisons chilotes
Et puis ce qui fait tout le charme de Chiloé, après son climat océanique pluvieux de m****a, ce sont ses jolies maisons de bois colorées, parfois sur pilotis.
On admire le long du rivage de Castro les palafitos qui ont survécu au temps et aux séismes.
Car la région est régulièrement secouée par les tremblements de terre… 10 jours après notre passage c’est un séisme de magnitude 7,6 qui touchait l’île de plein fouet, que des dégâts matériels à déplorer heureusement.
Le marché de Castro
Le deuxième jour, on prend le temps de se promener dans le centre de Castro et d’arpenter son marché haut en couleurs, situé dans un hangar sur le port. On admire le fatras assez incroyable des étals, qui mettent à l’honneur les deux savoir-faire ancestraux de l’île : l’artisanat et la pêche.
Un peu plus loin, on assouvit notre faim de saumon frais avec un bon ceviche qui nous ramène au Pérou…
Dernier soir à Quellon
On passe notre dernière soirée à Quellon, tout au sud de l’île, où on prendra un ferry le lendemain.
Le village semble un peu sinistre mais contre toute attente, on y trouve un bar à tapas ambiance pub où on fêtera dignement notre dernière soirée à Chiloé !
5 commentaires
Mamou · 18 janvier 2017 à 16 h 32 min
Très coloré et j’adore les pingouins… Alex a raison je regrette de l’avoir disputé pour le capharnaüm chronique de sa chambre et si j’installe une friterie avec fricadelles et mayo belge j’ai mes chances la bas?
Claire · 19 janvier 2017 à 9 h 49 min
Toutes vos chances !!
Sophie · 19 janvier 2017 à 8 h 46 min
Chiloe et sa chasse aux églises!! Nous avions aimé cette partie du Chili quand nous étions en mal du pays 😉
Claire · 19 janvier 2017 à 9 h 50 min
Et oui on est partis sur vos traces… mais on n’a pas trouvé le Super poncho géant 🙂
Sophie · 19 janvier 2017 à 14 h 13 min
completo géant!!!