Lundi 28 novembre, c’est sous un beau soleil qu’on reprend la voiture.
On roule dans le Désert de Siloli où on croise quelques vigognes.
Ce matin c’est un peu dur, la nuit a été difficile avec le froid et j’ai du mal à respirer avec toute la poussière accumulée ces derniers jours.
Le prochain stop va me faire oublier ces petits tracas. En plein milieu du rien, des rochers aux formes incongrues qui semblent avoir poussé comme des champignons.
Un décor à la Star Wars où on crapahute quelques minutes avant d’immortaliser l’Arbol de Piedra, le rocher le plus insolite du site en forme d’arbre. La nature a vraiment fait des folies en Bolivie.
On continue à rouler dans le désert avant d’arriver sur la Ruta de las joyas. Les lagunes vont se succéder, rivalisant de beauté et de couleurs.
Il y a d’abord la Laguna Honda, dont les bords encore givrés témoignent du froid de la nuit :
La Laguna Hedionda, un site magnifique où on peut contempler de très près les flamands roses… Les vigognes effarouchées qui viennent s’abreuver au bord du lac ne se laissent elles pas approcher si facilement.
La Laguna Canapa, qu’on regarde avec un oeil tout particulier parce que c’est la dernière de notre route.
Aujourd’hui, on déjeune au grand air, au milieu du désert. On partage le repas avec des viscaches un peu gloutonnes !
Ce gros rongeur de la famille des chinchillas ressemble à un lièvre avec une queue d’écureuil. Il est en général assez farouche mais ne résiste pas à quelques épluchures de légumes 🙂
La route en début d’après-midi est particulièrement délicate, parsemée de nids de poule, grosses caillasses et rochers. Vicente conduit prudemment, anticipant chaque creux du terrain. Il connaît la région comme sa poche et est fier de n’avoir jamais eu aucun accident en 11 ans de service.
On croise encore plusieurs cyclistes et on n’ose imaginer l’épreuve physique et psychologique qu’ils sont en train de s’infliger.
On traverse encore des paysages étonnants, selon Alex ici, la croûte d’un brownie :
Un champ de touffes :
Ici on se croirait dans un fond d’écran Windows :
Au loin, le Salar de Chiguana :
Il est traversé par la voie de chemin de fer qui relie Uyuni à Avaroa, au Chili.
On entame une autre longue traversée du désert où il ne se passe rien. A peine quelques villages désertiques et maigres champs de quinoa de temps en temps.
Après cette longue route un peu lassante, nous voici aux abords du Salar d’Uyuni. Cette nuit nous allons dormir dans un hôtel de sel, où tout, sol, murs, lits, est en sel (oui oui, j’ai goûté).
Pour 10 bolivianos on s’offre le luxe d’une douche chaude. Bon, en fait, après 3 jours de sable et de poussière sans se laver, c’était pas du luxe ! Notre peau et nos cheveux ont repris une couleur normale et on va pouvoir partager un dernier dîner et une bouteille de vin, avec vue sur le Salar…
On essaie comme on peut d’aider Porfi la cuisinière qui passe la soirée à cuisiner et va encore travailler toute la nuit pour préparer les repas du lendemain.
On va tous se coucher tôt, demain réveil à 4h pour aller voir le lever de soleil sur le salar !
1 commentaire
Mamou · 7 janvier 2017 à 16 h 33 min
Y’en a des qui devait être fatigué!!! vu la dernière photo!! L’hôtel a fondu pendant la douche? C’est trognon les viscaches et les vigognes, merci Wikipedia… Z’avez pas pu raser l’une de ces vigognes dommage!!!