Cette route assez mythique et adorée des Argentins, on n’a failli pas la faire, dissuadés par les tarifs de location de voiture de Bariloche. L’auberge « backpackers » où on loge nous annonce d’abord 1200 pesos la journée (environ 75€) : gloups… En démarchant pendant toute une après-midi on trouve une agence à 850 pesos, bon ça fait quand même 50€, et le kilométrage est limité. Mais ça va le faire… Sauf que quand on arrive 2 jours plus tard pour récupérer notre voiture, et bien le monsieur nous annonce l’air innocent qu’il n’a plus de voiture dispo ! Rhahhhhh… On file chez l’agence Budget qui nous avait l’air la plus honnête, ce sera 1800 pesos pour 2 jours, mais une voiture est dispo tout de suite, on peut payer par carte et eux au moins semblent professionnels.
On sort de Bariloche tout contents d’avoir cette voiture qui a été si compliquée à avoir. Tout de suite la route est belle, pas beaucoup de circulation et de jolis paysages verdoyants tout autour… On est heureux.
On est à nouveau sur la route 40, la même qu’on avait prise de Cachi à Cafayate… En bien meilleur état et on se rend compte qu’on a bien avancé, à l’époque les bornes affichaient plus de 5000km.
Tout au long de la route, sur 107 km, on va traverser deux parcs nationaux (le Nahuel Huapi et le Lanin) et longer plusieurs lacs (7 en tout, si vous avez suivi). Ils se suivent sans se ressembler, petits ou grands, d’une couleur variant du turquoise au bleu marine.
Plutôt que faire une boucle, on a décidé de faire un aller-retour, parce que l’autre route à l’est et moins belle et apparemment en moins bon état.
Du coup, le premier jour on ne fait que passer à La Villa Angostura, on y reviendra demain. Ce soir on dort à San Martin de los Andes.
La route est égayée par les lupins en fleurs et les forsythias foisonnants, ça sent le printemps partout.
Le temps se couvre en fin d’après-midi mais c’est pas grave, car on arrive à San Martin de los Andes !
Ce village de montagne ressemble à Bariloche, mais en plus petit, plus tranquille et plus charmant. Les nombreuses boutiques de matériel de ski et de trekking nous laissent imaginer l’ambiance Chamonix qui doit y régner l’hiver… car San Martin possède sa propre station de ski !
Notre auberge toute neuve, décorée façon chalet de ski, nous plonge dans l’ambiance et on se croirait presqu’en hiver 🙂
Le lendemain, on refait donc la route en sens inverse, mais sous le soleil ! Ca change pas mal le décor et on est contents de revoir des endroits vus la veille sous un jour plus flatteur.
En bord de route, on rencontre quelques petits autels rouges consacrés au Gauchito Gil, un saint vénéré un peu partout en Argentine.
On traîne pas mal en chemin et on arrive à La Villa Angostura en milieu d’après-midi. Encore un village très mignon qui donne envie d’une bonne raclette ou d’un chocolat chaud !
Mais le coin qu’on a adoré, c’est le port de la ville. Aux bords du grand lac Nahuel Huapi, sur le bras de la péninsule Quetrihué qui abrite le parc national des Arrayanes, deux plages se font face.
Il y a d’abord la baie Mansa, grande étendue d’eau paisible à peine troublée par le passage de quelques bateaux et kayaks solitaires.
Et puis de l’autre côté de la péninsule, la baie Brava, plus sauvage et fouettée par les vents, une eau agitée aux reflets turquoises, et en arrière plan un décor de montagne qui nous transporte en pays nordique.
C’est le genre de moment où le temps s’arrête, où on se met à rêver devant un ponton, comme si ces petites lattes de bois avaient le pouvoir de nous emmener au bout du monde. Ah ! Mais on y est, au bout du monde !
2 commentaires
Mamou · 16 janvier 2017 à 17 h 08 min
Finalement les 1800 pesos valaient la peine… et pour répondre à celui qui met des coms sous les photos , j’aime bien le bonhomme de la villa La Angustura, il ferait super beau dans ma bibliothèque…..
Sophie · 18 janvier 2017 à 12 h 46 min
Magnifiques paysages, ca valait la peine de dépenser ces milliers de pesos!! Ca donne envie d’aller se reposer là bas!