Mercredi 23 novembre, aujourd’hui on quitte la Bolivie pour l’Argentine. En chemin on retrouve Claire & Hugo, rencontrés dans le tour du Sud Lipez. On va prendre ensemble un collectivo pour la ville-frontière de Villazon.

Le passage de la frontière se fait sans encombre, et comme d’habitude on sent le changement d’ambiance dès l’arrivée dans le pays. Les douaniers sont cool et détendus, ils plaisantent avec nous et nous adressent même quelques mots en français.

Je demande à un passant le bureau de change le plus proche, zut c’était avant la frontière, il n’y en a plus de ce côté et la banque n’en fait pas non plus. Le problème c’est qu’on n’a pas du tout envie de faire de retrait, car les frais en Argentine sont exhorbitants (de l’ordre de 5€ pour des sommes limitées à une centaine d’euros). On est bien embêtés…

Et puis là il y a Rosa, esthéticienne de 52 ans, qui sort de la banque et nous propose timidement d’échanger nos bolivianos contre des pesos, au taux de change officiel. Et oui en Argentine, depuis la crise économique de 1998, il y a une vraie culture du change : partout dans la rue on trouve des agents de change plus ou moins officiels, même si le change au noir est moins intéressant qu’avant (jusqu’à l’an dernier il était très intéressant d’arriver en Argentine avec des dollars, rachetés à prix d’or par les Argentins qui souhaitaient sécuriser leurs économies).
Bref, on fait notre petite affaire et Rosa nous accompagne gentiment jusqu’à la gare de bus. Alex pousse un ouf de soulagement quand la guichetière accepte nos billets : on n’était pas à l’abri que ce soit des faux, mais non Rosa est une honnête dame 🙂

Dans le bus qui nous emmène à Humahuaca, un Argentin sort sa guitare et on passe le trajet au son de sa voix, ça fait du bien d’entendre autant de joie de vivre après la Bolivie.
Environ 1h après le départ notre bus est arrêté pour un contrôle de police. Hommes et femmes sont divisés en deux lignes et chaque sac est fouillé consciencieusement. Dans notre bus il n’y avait pas de Boliviens. Mais Marine & Vincent ont passé la frontière plus tôt que nous et ont assisté au pillage en règle des Boliviens venus vendre leurs marchandises. Les pauvres n’ont rien d’autre à faire que se taire et attendre que les militaires aient fini de se servir. Je suis contente de ne pas avoir assisté à ça.

On reprend la route et on arrive à Humahuaca en milieu d’après-midi. Ce petit village est un des premiers après la frontière et a encore un petit quelque chose de Bolivie, avec son ambiance rurale et ses murs décrépis.

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« Holà ! Buscamos una carniceria » -« No hay »

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Hugo, sur le point de flirter avec une locale

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Ca sent la ville qui bouge

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Tous les Argentins se proclament artistes. Je te laisse en juger

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T’as bien raison de cacher ton église derrière un arbre

 

Bon, par contre les prix sont pas les mêmes ! Avec Claire & Hugo on tourne deux bonnes heures avant de trouver un camping en bordure de village qui louent quelques chambres. Bon, c’est crado et je m’abstiendrai d’y prendre une douche mais le prix est imbattable et puis on y rencontre plein d’Argentins bien roots.

Le soir on va déguster quelques empanadas et bières avec Claire & Hugo dans un joli café coloré, puis on en boit une dernière au camping. Oulalah ça faisait longtemps qu’on s’était pas couché après 20h !

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Grosse teuf à Humahuaca

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Et encore, c’était pas ma meilleure blague

Le lendemain, on se lève de bonne heure. On s’est mis en tête d’aller voir le mirador d’El Hornocal qui donne un point de vue sur la montagne aux 14 couleurs. C’est à 25km de Humahuaca donc difficilement accessible à pied, et on a bien du mal à trouver un taxi qui accepte de nous y emmener à prix correct. Finalement, on négocie la course à 18€ avec un chauffeur très sympa, qui s’improvise guide touristique et roule à toute blingue sur les routes défoncées de montagne. En une demi-heure, on est en haut, et voici la fameuse montagne :

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J’crois que ça s’appelle « la palette du peintre » mais j’suis pas trop sûr

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« Et toi, tu veux faire quoi en rentrant en France ? » -« J’vais me lancer dans la poterie »

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C’est superbe, mais après le tour du Sud Lipez la barre est très haute. On n’est pas plus emballés que ça et on regrette un peu d’avoir payé autant pour un mirador.

On revient au village et on retrouve Marine & Vincent à la gare de bus. On va prendre avec eux le prochain bus pour Salta.
Quant à Claire & Hugo, ils s’apprêtent à un trajet de plus de 24h pour rejoindre les chutes d’Iguazu, avant de rentrer dans leurs Hautes-Alpes chéries. C’était une belle rencontre qui nous a donné envie d’aller découvrir leur région qu’on connaît très mal, on ajoute ça sur la liste des prochains voyages !


2 commentaires

Mamou · 10 janvier 2017 à 12 h 32 min

Hugo a finalisé avec la dame locale? C’est bien la peine d’aller si loin si on ne connait pas les Hautes Alpes!! ben non moi non plus je n’y suis pas allée..Vous n’aurez pas assez d’une vie pour tout voir, vous voila fort occupés… Courage

Laure · 10 janvier 2017 à 20 h 08 min

Les Hautes Alpes. Voilà une destination où je peux vous accompagner. À retenir

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