Huaraz #3 : la Laguna 69, la montagne ça nous gagne !

Au coeur de la Cordillère blanche, le Parc national du Huascaran compte 660 glaciers et près de 300 lagunes. La plus connue de toutes est sans doute la Laguna 69, perchée à 4600m d’altitude elle est le point d’intérêt d’une randonnée populaire qui peut se faire à la journée.

Debout 5h, après quelques heures de bus nous voici, frais et fringants, prêts à user nos souliers.

Et hop, j’suis reparti bon dernier

Ca sent le terrain technique

C’est trop plat pour être vrai

C’est pas la vache qui me fait peur mais le relief derrière

Le début de la marche, sous le soleil matinal, à travers les prairies et ruisseaux, est très agréable et me met en joie. Alex est un peu plus mesuré dans son enthousiasme mais ne manque pas une occasion de capturer la beauté du paysage.

Après cette première étape bucolique, on entame une première montée, assez douce mais qui fait déjà travailler le souffle. A mesure qu’on monte on surplombe de plus en plus la vallée, avec une jolie vue sur les cascades et les sommets enneigés alentour.

Puis on revient sur du plat, on croise d’autres vaches et petits passages techniques à l’occasion desquels Alex inonde son pantalon de boue.

Une flaque de boue qui aura également raison de ma godasse

Dernière étape, la montée finale, bien raide, notre rythme cardiaque est bien mis à l’épreuve.

Alex rouspète pendant que j’essaie d’oublier ma douleur, chacun sa stratégie !
On voit une jeune Américaine toute menue, chargée d’un énorme sac, nous dépasser d’un pas alerte. Elle nous avait déjà mis une raclée à la lagune de Churup. On la déteste secrètement.

Et puis après de longues minutes de souffrance, on la voit, tout au bout :

« Bon, on l’a vu, on peut se casser ! »

C’est vrai qu’elle est jolie cette lagune !

Si je la tiens aussi fort, c’est pour pas qu’elle se viande dans le lac

Sans rancune, j’aide l’Américaine à monter sa tente puis on prend un pique-nique rapide avant de redescendre. Il fait bien froid, on enfile à nouveau nos doudounes chéries !

« Pt@in, on n’est qu’à la moit’ ! »

Le temps s’est couvert et le paysage nous évoque maintenant nos souvenirs d’Irlande, et nos fantasmes de Nouvelle-Zélande.

Un dernier petit passage technique :

Et la petite photo souvenir :

Une allemande, une petite femme française, un canadien et un type qui s’est perdu dans le voyage

Je poursuis la descente avec Saskia, une jeune allemande qui travaille pour la Deutsch Bahn, l’équivalent de la SNCF. On parle de tout et de rien, du travail, des retards de train, de nos prochains voyages.

Un retour tout en douceur qui clôture parfaitement cette journée. Dame nature nous en a mis plein les yeux aujourd’hui !