Après Lima, nous montons au nord direction Huaraz, petite ville de montagne perchée à 3000m au coeur de la Cordillère des Andes.
Heureuse surprise, notre premier bus péruvien est ultra confortable, hôtesse d’accueil, fauteuils moelleux inclinables et même plateau repas, on n’en attendait pas temps !
8h de trajet plus tard, on arrive à Huaraz où il fait déjà nuit, on met un peu de temps à trouver notre hôtel, occupé par de jeunes péruviennes en pleine forme qui rendront la nuit un peu compliquée.
Le lendemain matin, de grosses cernes sous les yeux, on rencontre au petit-déjeuner Erik, un jeune parisien en vadrouille en Amérique du sud depuis un an ; Max, prof canadien en voyage pour 6 mois ; et Heidi, jeune belge en voyage pendant 5 mois. Le courant passe tout de suite et on va passer les prochains jours ensemble à explorer les sommets du parc du Huascaran.
Pour ce premier jour, on a décidé de la jouer tranquille pour s’habituer en douceur à l’altitude et prévenir le soroche, le fameux mal des montagnes. On se promène, on va manger un menu à 5 soles avec Erik et Heidi, on réfléchit au programme des jours à venir.
On décide de démarrer le lendemain par une randonnée jusque la laguna de Churup, qui a été décrit à Heidi comme un « trek d’acclimatation » lors de son tour des agences.
On lit quelques retours d’expérience sur Internet qui auraient peut-être dû nous mettre la puce à l’oreille, et notamment cet article intitulé « ce trek où on a failli mourir ».
Mercredi matin, heureux et confiants on se met en quête d’un transport pour rejoindre le point de départ de la rando. On teste notre premier collectivo, un minibus collectif qui permet de rencontrer plein de locaux :
On traverse des petits villages pittoresques et une jolie campagne remplie de champs de pommes de terre et de maïs.
Nous voici au point de départ de la rando, la montagne qui se dresse devant nous promet de belles émotions :
Après s’être acquittés du droit d’entrée au Parc national Huascaran, on entame la première montée. On dirait bien que celui qui a tracé le chemin ne s’est pas trop embêté, en gros c’est tout droit jusqu’à la lagune.
Et là, au bout de 3 pas les effets de l’altitude se font ressentir : aucun souffle, la tete qui tourne, des étoiles qui devant les yeux et un rythme cardiaque de nonagénaire, ça s’annonce bien.
Bon, les cookies et barbecues d’Australie y sont peut-être aussi pour quelque chose.
Heureusement, le ciel bleu, l’air pur et les encouragements des copains donnent un peu d’énergie.
On monte en 1h ce qu’on aurait normalement gravi en 15mn au niveau de la mer, et c’est là que surgit la montagne devant nous :
Et oui, il va falloir la gravir ! Mais heureusement, y a des cordes !
Je prends sur moi pour maîtriser ma peur du vide mais certains passages ne sont vraiment pas évidents, avec les rochers un peu humides. On maudit tous un peu le type qui a défini ça comme « un trek d’acclimatation ».
Quelques frayeurs, pertes d’orientation et crampes plus tard nous voici devant la lagune. C’était facile en fait !
Le ciel se couvre, nos 3 copains courageux décident de poursuivre jusqu’à une deuxième lagune.
De notre côté on pique-nique rapidement face à la belle étendue d’eau, on souhaite redescendre rapidement pour éviter l’averse. On fait le chemin inverse avec Martin, un jeune allemand en vacances bien drôle, et on évite de peu la grêle, qui surpendra le reste de notre groupe.
Retour avec tous les marcheurs du jour en collectivo, ouf c’est fini !
9 commentaires
Mamou · 5 décembre 2016 à 12 h 26 min
ben perso je n’y serais pas allée , quel courage… et rencontrer autant de français un peu partout m’épate..
Alex · 6 décembre 2016 à 22 h 06 min
Pareil, si j’avais su, je n’y serais pas allé non plus. Faut voir ce que ta belle-fille me fait faire ! C’est un scandale.
Mamou · 9 décembre 2016 à 12 h 27 min
Je comprends et compatis… Ceci dit faut pas te plaindre, tu y es allé tout seul comme un grand la chercher… Faut assumer la galère…. Quels beaux mollets tu vas avoir!!!!
Loulou · 6 décembre 2016 à 11 h 15 min
Fiou mais tu n’as pas l’air très jouasse sur la photo Claire, limite envie d’appeler un hélico pour te ramener sur le plancher !!
C’est pas dangereux de persévérer quand les symptômes du mal de montagne apparaissent ? Le paysage est splendide en tout cas, mais je me contente des photos ^^
Laure · 6 décembre 2016 à 17 h 36 min
Ca fait peur ce trek. Faites attention à vous quand même!
Alex · 6 décembre 2016 à 21 h 52 min
Les treks de base, c’est pour les nazes. Nous, il nous faut de l’action et du danger maintenant
Alex · 6 décembre 2016 à 21 h 53 min
Et pis si Claire peut se blesser, au moins, je serais peinard pendant la fin du trip
Sophie · 7 décembre 2016 à 8 h 25 min
Vous avez pas tenté la coca qui permet de lutter contre le mal de l’altitude?
Belle vue quand même ca en valait la peine non?
Claire · 7 décembre 2016 à 13 h 34 min
Si,! on en prenait en infusion, je ne sais pas vraiment si c’était efficace. Dans l’ensemble on n’a pas trop souffert du mal d’altitude tous les deux, mais niveau souffle c’était la cata !
Moi je trouve que ça valait le coup oui et c’est un souvenir marrant maintenant. Figure-toi qu’Alex n’est pas de cet avis !!