5 jours à Kyoto

Ancienne capitale du Japon, demeure de plus de 1600 temples et sanctuaires, Kyoto est unanimement considérée comme le coeur historique du pays.
Après la joie de vivre communicative d’Osaka, on doit dire qu’on a trouvé la ville bien sage. Il faut dire qu’on arrivait un dimanche, à 17h tous les commerces de notre quartier étaient fermés, bien loin de l’hyperactivité délurée d’Osaka !

Ce ne fut donc pas un coup de coeur immédiat mais en quelques jours et surtout quelques belles rencontres, on a progressivement compris ce qui faisait le charme de cette ville : son architecture préservée (une loi interdit toute construction au-delà de 45m dans le centre), son atmosphère poétique, et surtout l’attachement fervent de ses habitants aux traditions.

 

Les rives de la rivière Kamo

Une belle oasis de nature dans la ville que les berges de cette rivière. On s’y retrouve pour pique-niquer entre amis, jouer au cricket ou pour un rendez-vous amoureux… Certains y font leurs gammes au saxophone (sûrement pas le choix quand on habite en appart !), d’autres leurs photos de mariage.

C’est là aussi que le premier soir Alex s’est fait voler son sandwich par… un aigle ! Dangereuse, la vie citadine au Japon !

 

Le temple Fushimi-Inari

C’est un peu LE site incontournable de Kyoto, à voir la foule qui s’y amasse. On y est allés en fin d’après-midi, c’est probablement plus agréable tôt le matin avant l’arrivée des cars chinois…

Comme tout le monde on s’est escrimés à avoir notre photo des torii sans personne dessus.
C’était pas une mince affaire !

 

Les temples Chion-in, Nanzenji, Eikando et le Chemin des Philosophes

Un autre jour, on profite du beau temps pour aller admirer quelques temples de la ville et se promener dans la zone à l’est de la ville.
Dans ce quartier historique, on ne manque pas comme la veille de se faire arrêter par un groupe de collégiens en plein exercice d’anglais. En cette fin d’année scolaire, beaucoup se voient en effet confier pour mission d’interviewer des touristes, ceci dans le but d’améliorer leur anglais. On est ravis de se prêter au jeu, d’autant qu’on avait juste eu droit de se faire photographier par le groupe d’hier (j’imagine qu’ils inventent n’importe quoi pour remplir les fiches d’entretien les petits malins !!) Leur timidité et leur application est attendrissante. On a trouvé l’initiative géniale pour pratiquer son anglais et surtout oser s’adresser à des étrangers. Pas sûre qu’on pourrait reproduire l’exemple en France, et laisser les enfants livrés à eux-mêmes dans la rue !

L’esthétique très gallo-romaine de l’aqueduc à côté du temple Nanzen-ji détonne un peu. Il y a une jolie balade à faire au-dessus de cet aqueduc, un peu cachée, un des spots favoris des Kyotoïtes pour un rendez-vous amoureux…

Une autre jolie balade que celle du Chemin du philosophe, qui m’avait été conseillée par Gaëlle, et qui doit être ravissante lors de la floraison des cerisiers… On s’est contentés de la verdure et c’était déjà très reposant 🙂

 

Kibune, le pèlerinage nature à 30mn de Kyoto

A une demi-heure de Kyoto, un chemin forestier entre les deux villages de Kurama et Kibune offre une jolie balade.
Le trajet en train, avec sièges pivotables pour admirer le panorama, est déjà une expérience ! Le train s’arrête dans les deux villages donc on peut facilement faire une boucle.

La promenade est très facile et ponctuée de temples, arbres et objets sacrés en tout genre.

Mais l’attraction à Kibune, ce sont les restaurants installés sur la rivière, proposant des menus gastronomiques. On n’a pas testé mais le cadre était vraiment ravissant !

 

Le musée du saké

Sur les conseils de Rob, un collège de Junko, on est allés visiter le musée de la brasserie au sud de Kyoto.
Un gentil petit musée, où pour 2,50€ vous avez droit à une dégustation de 3 bons crus et une mignonnette de saké ! Dégueulasse celui-ci, évidemment, mais le geste est sympa.
Et c’était parfait pour un jour de pluie.

 

Dégustation d’okonomiyaki

Le soir, on se rend dans un petit resto spécialisé dans les okonomiyaki, des grosses crêpes, fourrées à tout et n’importe quoi et cuites devant vous sur des plaques chauffantes.
On choisit la taille, la garniture, et c’est parti pour la démonstration !
Pas un fleuron de la gastronomie japonaise, mais le côté show culinaire est très sympa.

Si vous voulez tester, à Lille le restaurant Moshi Moshi en propose. Ou vous pouvez aussi tenter la recette de Bernard.

 

Bref, on a bien mangé, on a bien bu à Kyoto, on a apprécié la douceur de vivre de cette ville-musée chargée d’histoire. Forts de notre expérience en Asie on a même réussi à éviter l’overdose de temples, en se baladant au fil des envies. C’était chouette !

 

Je vous laisse avec un extrait de mon bouquin du moment, tellement plus doué que moi pour vous décrire le charme de Kyoto :

Bâtie sur le modèle des anciennes capitales chinoises, la ville est l’une des plus belles au monde, avec ses temples à chaque coin de rue, sa rivière Kamo qui coule nonchalamment entre les roseaux et les touffes d’herbe, parcourue par les canards et effleurée par les hérons, sa multitude de venelles qui se glissent entre les grandes avenues rectilignes, ses petites maisons de bois clair et ses échoppes sombres. Sur l’ensemble, dès que la nuit tombe, par la grâce des étudiants qui viennent s’entraîner au saxophone sur les bords de la rivière et des innombrables petits bars dont elle est truffée, flotte un léger parfum de jazz qui survole la ville et lui donne un charme incomparable.

Michaël Ferrier, Fukushima, Récit d’un désastre