Arrivés à Pékin mercredi soir, nous avons un peu plus de 3 jours pour explorer la ville avant de prendre notre avion pour Séoul le dimanche soir.
Autant l’avouer tout de suite, nous ne sommes pas tombés sous le charme de cette ville… Est-ce dû à la grande politique de rénovation menée pour les JO 2008, aux signes de surveillance policière visibles un peu partout, on a trouvé cette ville sans vie, sans charme et même… vide ! Personne dans les rues, et un métro assez calme même aux heures de pointe (bon on a quand même eu le droit une fois à la fameuse scène des Chinois qui s’entassent autant qu’ils peuvent dans une rame…). Euh vous êtes sûrs qu’ils sont plus d’1 milliard ?? On suspecte un coup monté de la propagande chinoise.
Les grands classiques
Premier jour, on entame les grands classiques. Le temps maussade ne nous montre pas la Cité Interdite sous son meilleur jour.
A moins que ce ne soient les hordes de touristes qui ruinent l’expérience. Perches à selfies, bobs de couleur, et petits drapeaux, la visite tourne au reportage anthropologique.
Finalement, c’est de loin qu’elle est la plus belle cette cité !
La place Tian’anmen qui jouxte la Cité n’est pas non plus d’un grand intérêt pour nous. Nous qui pensions ressentir le poids de l’histoire, on sent surtout les yeux des caméras postées un peu partout.
Finalement, c’est la visite du Musée national de Chine qui nous amuse le plus, improvisée pour cause de mauvais temps. Un très grand et très beau musée, gratuit, où on se documente d’abord sur l’art de la Chine antique.
On tombe ensuite sur une exposition temporaire qui montre les cadeaux diplomatiques offerts à la Chine depuis Mao Zedong. Une immense salle remplie de vitrines pleines de cadeaux. Impressionnant !
Alors autant certains se sont déchirés sur les cadeaux (ci-dessous le présent du président des Seychelles en 2007)
autant ça sent le shopping de dernière minute chez d’autres…
Bien manger à Pékin
L’intérêt à Pékin, c’est qu’on y trouve toutes les cuisines du pays.
Le premier jour, on s’est laissés tenter par le petit resto « Little Yunnan », une cuisine qu’on connaissait déjà après nos deux semaines dans cette région, mais on y a découvert de nouvelles saveurs. Un riz sauté aux fleurs de jasmin (subtil mais un peu fade) et du boeuf sauté aux cèpes (très bon).
Le deuxième jour, on choisit un restaurant du Sichuan, une cuisine réputée très relevée qu’on rêvait de découvrir.
Les cartons de piments à l’entrée du Zhang Mama annoncent la couleur…
Faute de menu en anglais, c’est encore tout un sketch pour passer commande mais on est ravis de nos plats : un Gong bao ji ding (poulet aux cacahuètes et piment séché), un Tu dou rou si (des pommes de terre en julienne sautées à l’ail) et un Dan dan Mian (des nouilles avec un peu de viande hachée et une sauce épicée). On a tellement adoré qu’on y est retournés le dimanche !
Le troisième jour, on décide de se laisser tenter par le canard de la boutique d’en bas, dont les effluves sucrées nous ont chatouillé les narines depuis le réveil. L’attente est longue… plus d’1h dans le froid… assez hallucinant, le rotisseur semble préparer les bêtes à la demande et donc tout le monde attend bien sagement que son canard soit cuit.
On va manger notre butin accompagné de deux grandes soupes de légumes. Plutôt bon, mais la découpe « à la chinoise » rend la dégustation assez fastidieuse (j’ai bien failli avaler le bec dans la bataille), et on s’attendait à quelque chose de plus croustillant. En fait, on est pas tout-à-fait sûrs que c’était du canard laqué de Pékin, on a réussi à lire les caractères « Shanghai » sur la devanture de la boutique… mais ça faisait déjà une heure qu’on attendait alors on s’est contentés de notre canard laqué de Shanghai 🙂
Et juste pour le plaisir de vos yeux, quelques photos du marché de Donghuamen, un petit marché des horreurs. Vous ne nous en voudrez pas d’avoir zappé la dégustation…
La Grande Muraille, pour toi public
Alors pour visiter la Grande Muraille de Chine on s’est un peu torturé la tête face à toutes les options possibles, soit très coûteuses, soit très galère. On avait déjà d’emblée écarté l’option de Badaling, une portion de la muraille facilement accessible de Pékin mais apparemment archi-bondée.
On a même hésité à zapper cette merveille du monde mais pour ne pas décevoir nos fidèles lecteurs, et parce que Mao a dit que celui qui n’a pas gravi la grande muraille n’est pas un brave, on s’est quand même bougé les fesses.
Nous avons finalement jeté notre dévolu sur Jinshanling, une section restaurée mais peu fréquentée des touristes et accessible en bus public. Bon, sauf que quand on s’est pointés à l’arrêt de bus à 8h30 on a appris que le bus partait à 8h, merci Lonely Planet… on n’a pas eu d’autre choix que de se rabattre sur un taxi privé, à un coût encore raisonnable (15€ pour 1h30 de trajet alors que le bus nous en aurait coûté 10). Bien sûr, à ce prix-là le taxi roule comme s’il avait des tendances suicidaires, et vous dépose à 3km de l’entrée du site, et vous n’avez plus qu’à marcher ou bien à payer une navette à 3€.
Enfin bref, toute une matinée de doutes, de nausées et de ras-le-bol de la Chine mais arrivés en haut on se dit que ça valait bien la peine :
L’ascension est âpre et difficile mais nous sommes portés par les paysages magnifiques à perte de vue, et surtout par la mélodie de Titanic qui tourne en boucle dans les haut-parleurs et nous donne des ailes. En vrai on aurait préféré profiter de la splendeur des lieux en silence… mais nous sommes en Chine.
C’est de ces paysages qu’on aimerait pouvoir conserver en mémoire toute sa vie et donc on mitraille comme des malades chaque centimètre-carré du mur.
Pour le retour, on se demande bien quel bus il faut prendre, ou et à quelle heure. Mais finalement on se fera raccompagner par 3 diplomates estoniens en balade à Pékin. C’est qu’on a de l’entregent !
Balade dans les Hutongs
On a réservé notre dernier jour à l’exploration du vieux quartier de Pékin. Sympa, mais on n’est toujours pas conquis, les maisons sont rénovées à tel point qu’elles semblent neuves et il manque un je-ne-sais-quoi de charme ou de vie.
On croise près de la Bell Tower un groupe de touristes en pleine initiation au Tai-chi.
Une dernière balade le long des rives du lac Houhai…
Il est temps de dire au revoir à Pékin et aux Chinois !
Un dimanche soir dans l’aéroport international de Pékin
…C’est un peu comme un dimanche soir sur le parking du Shopi de Saint-Folquin. Y a pas grand-monde.
Et selon Wikipedia c’est le 2e aéroport mondial en terme de passagers. Encore un coup de la propagande communiste on vous dit !
9 commentaires
mamou · 25 mai 2016 à 16 h 21 min
Ils z’ont eu peur de vous c’est pas possible autrement, ils sont tellement nombreux ou alors ils sont tous en France à profiter de votre absence.. Pour la cité interdite vaut mieux regarder « le dernier empereur » qui restitue toute la magnificence de ce palais selon ma pomme. et depuis le temps que j’attendais les brochettes d’araignées, hannetons et autres blurpppp…. Z’avez goûtes? ça donne vraiment pas envie mais à ce qu’il paraît c’est l’avenir de notre civilisation!! Bon appétit bien sur
Claire · 25 mai 2016 à 16 h 42 min
Ah ben désolée pour l’invasion de Chinois alors, on n’a pas fait exprès !
Pas goûté non, on s’est contenté du plaisir des yeux 🙂
C’est vrai qu’au fond les Chinois sont des écolos avant-gardistes !
Aurélie · 25 mai 2016 à 16 h 30 min
Ah oui là les Chinois ont fui en vous voyant arriver, c’est la seule explication rationnelle 😉 Merci pour le fou rire en lisant les commentaires des photos alimentaires diverses et variées. Bonne continuation !
Claire · 25 mai 2016 à 16 h 46 min
Mais oui ! Je ne vois que ça !! 🙂
Alex est très très fier de ton fou rire. C’est vrai qu’il a un certain talent pour commenter les trucs dégueu !
Laure · 25 mai 2016 à 20 h 37 min
J’ai testé pour vous le pantalon fendu avec Maxime quand il avait 18 mois. Ce n’est pas du tout une bonne invention. Les brochettes d’étoiles de mer ça ne me fait vraiment pas envie. C’est tellement mignon. On a même eu le plaisir d’en caresser hier au grand aquarium de Saint Malo. Aucune envie de les imaginer sur des brochettes.
Maman · 26 mai 2016 à 18 h 32 min
C’est beurk !!!
On passe directement d’assiettes plutôt appétissantes à tout et n’importe quoi sur des brochettes.
Bon, en France, et pour comparer, on a quand même les tripes, la cervelle et autres pieds de porc. Enfin, pour moi, c’est beurk aussi, tout pareil.
J’aime bien les photos de la Grande Muraille. Ca aurait été dommage de ne pas voir. Mais ça a l’air dangereux de marcher dessus, il n’y a rien sur les côtés.
Pas un truc à faire avec les enfants.
Incroyable cet aéroport tout vide. T’es sûre que t’étais à la bonne heure ?
Hi Hi !!!
Didier · 27 mai 2016 à 12 h 57 min
J’ai eu la très mauvaise idée de regarder ce post après avoir pris mon déjeuner… Autant vous dire que la digestion n’a pas été facile…
Claire, je suis surpris que tu ne sois pas suffisamment corporate pour ne pas avoir été dire bonjour aux bureaux de MGTS et tes anciens « collègues »…
Bisous.
Didier.
Claire · 29 mai 2016 à 11 h 47 min
Ahhh désolée Didier je ne suis pas responsable des effets secondaires de mes photos… Promis la prochaine fois je mettrai un avertissement 🙂
Je n’étais pas du tout au courant que NGTS avait des locaux à Pékin… Sinon tu penses bien que j’y aurais fait un pèlerinage…
Gros bisous Didou
Auré · 30 mai 2016 à 10 h 23 min
Ahhhh !!!!! Voici le sujet que j’attendais tant de votre périple ! 😀
Trop trop bien !! Je suis jaloux. Alors cette grande muraille ? Et le grand musée national de Chine ?! Je rêve de voir les deux 🙂 Par contre côté bouffe, des brochette fris de tarentules et scorpions… j’hésite entre l’écÅ“urement le plus total ou bien la curiosité… Vous avez pas goûté ?? 🙂
Gros bisous les aventuriers !