14 octobre. Après 4h d’avion depuis Santiago, nous voici à Lima, capitale du Pérou. On a lu peu d’éloges de la ville mais on a décidé de lui laisser sa chance et d’y rester 2 jours, aussi pour se remettre du décalage horaire qui se fait toujours sentir.

Pour les 3 nuits à venir, on va s’installer chez Karen et son mari, qui louent quelques chambres dans leur maison. Avant ça, il nous faut rejoindre le quartier touristique de Miraflores depuis l’aéroport, on choisit l’option bus bien plus économique que le taxi. Un mode de transport qui nous met tout de suite dans le bain, avec le défilé cacophonique de bus criant à tue-tête le nom des destinations, les gens qui entrent en marche, les klaxons dans tous les sens et les coups de sifflet de l’agent qui tente désespérément de remettre un peu d’ordre dans la circulation. Vingt minutes plus tard on repère enfin le bon bus, surprise on nous demande le bon tarif, pourtant on fait tache parmi tous les locaux. Nous sommes vendredi soir et on a donc tout le loisir d’observer la circulation tentaculaire de Lima en heure de pointe, un vrai raz-de-marée de bus et de taxis comme je n’en avais encore jamais vu, c’est délirant.

Il nous faut une bonne heure et demie pour rejoindre notre maison, où le mari de Karen nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Ce sont nos premiers pas en espagnol depuis bien longtemps, et on est tout contents de constater qu’on comprend bien, même si on a du mal à aligner 3 mots. Encore beaucoup de progrès à faire !
Après un repas assez médiocre acheté au supermarché du coin, on va se coucher tôt, on a encore du sommeil à rattraper…

 

Samedi – Miraflores & Barranco, d’un extrême à l’autre

Samedi matin, avant qu’on sorte Karen nous file sa carte de métro et nous donne plein d’infos sur les choses à voir dans la ville, dont j’oublierai la moitié.
On commence par une petite balade dans le quartier de Miraflores. Les parcs aménagés en bord de mer ont un certain charme, mais le temps maussade et l’aspect généralement impersonnel, quelconque du quartier, plus le trafic insupportable, ne nous donnent pas envie de nous attarder.

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Là, tout de suite, tu viens de te dire que Lima, c’est magnifique

Je comprends que beaucoup de touristes aient une mauvaise image de Lima, car le quartier le plus recommandé partout (car le plus sécurisé) a vraiment un intérêt très limité.

Bien décidés à découvrir les charmes cachés de la ville, on se rend au Mercado Surquillo 2, notre premier marché péruvien ! On y admire une variété de patates et de maïs insoupçonnée, plus des techniques de boucherie aussi freestyle qu’en Asie.

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Quelqu’un a laissé mamie dans les ordures. Saloperie d’obsolescence programmée

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On pourrait jeter une bonne partie de cette ville à la poubelle sans provoquer de réaction de l’Unesco

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Jeans et sportswear, pas de doute, la péruvienne est une femme libérée

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Le maïs, personne n’aime ça à la base. Mais alors celui-là, il va rester tout seul dans son sac

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Ca fait la queue pour venir chercher un arrêt de travail pour turista aiguë

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Des patates qu’on fera bouillir dans une eau préalablement bouillie

On voulait visiter le Mercado n°1, mais un péruvien à qui on demande notre chemin nous déconseille d’y aller, trop dangereux selon lui. On trouve qu’il exagère un peu mais on suit finalement sagement son conseil. Ce ne sera pas le dernier à nous mettre en garde contre les dangers de la ville, pourtant on s’est toujours sentis en sécurité à Lima, on n’a pas su si ce sont les locaux qui se font du mouron pour les touristes, ou si c’est nous qui n’avions pas les yeux bien ouverts.

Bref, on se décide à emprunter le « Metropolitano » dernière génération de Lima : en fait un bus au milieu de la voie rapide ! Surprenant !

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Bienvenue dans le futur le plus fou, celui qui fait tant rêver l’ex-urss

En quelques stations on arrive à Barranco au sud de la ville. Une sorte de « Vieux Lima » aux murs colorés, qui a gardé tout son charme d’antan. Tout de suite on s’y sent mieux, les rues sont plus calmes et une ambiance poétique et bohème se dégage du quartier. En plus Alex trouve par terre une carte SD 64Go qui va sauver nos sauvegardes photos pour la fin du voyage. On croise un monsieur qui engage spontanément la discussion, qui veut savoir d’où on vient, ce qu’on fait à Lima. Avec nos vieux réflexes d’Asie on flaire le rabatteur, mais non, c’était juste un mec sympa ! On sent qu’il va falloir se détendre 🙂

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Voici le quartier bourgeois de Lima, celui où tu rentres au Rotary dès que t’as une caisse même si c’est une Twingo

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Des barreaux aux portes et aux fenêtres, même pour la lucarne des toilettes

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Une petite coccinelle qui plaira à tous les amateurs de vieux bolides ou de rouille

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On avait 5 minutes à tuer alors j’ai gribouillé ce truc sur le mur

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Là, j’attendais mon empanada alors j’ai sorti mon crayon bic 4 couleurs et j’ai dessiné ce truc sur la mairie de quartier

Pour bien apprécier l’ambiance bobo du quartier on va déjeuner chez Dedalo, un endroit sympa qui fait galerie, boutique et cafetaria. Pas très péruvien comme repas mais top !

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C’est dingue comme une porte de toilettes peut être photogénique

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Cul sec sur le diabolo

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Un peu déçu sur la quantité. On se rattrapera plus tard

On continue ensuite notre promenade dans le quartier, on apprécie son ambiance jeune, animée et en même temps un peu décrépie.

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Voilà donc pourquoi le clergé chez nous n’a plus un rond. Ils claquent tout en peinture ici

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L’anatomie péruvienne n’est pas tout à fait identique à la nôtre

Et puis on s’offre une bonne glace artisanale pour conclure cette jolie journée !

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Et encore une soirée tranquille chez Karen, où on se prépare un repas léger avant d’aller dormir.

 

Dimanche – journée culture

On commence par le Museo Larco, un super musée qui retrace l’évolution de l’art pré-hispanique au Pérou. La mise en scène de l’expo et les panneaux explicatifs sont top, et nous permettent de nous faire rapidement une petite culture de l’histoire péruvienne. J’avais une idée assez caricaturale de l’art inca et pré-inca, principalement basée sur mes souvenirs de Tintin et de vieux cours d’histoire. C’est donc un petit choc de découvrir toutes ces pièces, surtout si bien conservées !

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Un poil chargée la déco du patron

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Concours de pâte à sel de Crouy-les-Deule

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Un mec qui a joué dans l’oreille cassée de Tintin

Après l’expo on peut même visiter les réserves, où on se rend compte de la productivité impressionnante des artistes de l’époque.

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Et puis enfin, le clou du spectacle, la salle d’art érotique pré-hispanique ! Ne vous y méprenez pas, de grandes réflexions mystiques se cachent derrière ces grivoiseries 😉

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Certainement le métalleux du groupe

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« C’est là que t’as mal ? »

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Nécrophilie, zoophilie, les péruviens sont des coquins

Après ce passionnant musée, on va goûter à l’institution gastronomique du Pérou : le ceviche ! On se rend  à la Antigua Taberna Queirolo, une brasserie fondée en 1880 par un Italien et qui sert quelques bons classiques.

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« Taleur, j’ai vu un touriste acheter sa viande au marché »

Et voici le ceviche :

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Et voici un lien pour la recette

Une sorte de tartare de poisson blanc, assaisonné de citron vert, coriandre, oignons rouges et piment, et accompagné de maïs et patate douce. Un plat qui fera sensation sur vos tables de fête !

Les papilles toutes emoustillées, on prend un taxi pour le centre historique de Lima. On découvre une bien jolie place d’Armes et on flâne dans les rues alentour. Beaucoup de Péruviens profitent eux aussi de cette ambiance dominicale.

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A moi aussi, ça me semble être l’endroit tout indiqué pour ouvrir un salon de coiffure

Pour 1€, on prend un petit bus qui nous emmène tout en haut du Cerro San Cristobal, un quartier populaire qui possède une vue panoramique sur Lima. De la ville à perte d’horizon, qui nous rappelle les vues du haut des buildings de Kyoto ou Tokyo… en version brique.

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Après ce tour du centre historique, on va faire le plein d’avocats et de fruits dans notre supermarché préféré pour le repas du soir. Youpi !

Dernière soirée à Lima, on a bien profité de la ville qui n’est certes pas la plus jolie d’Amérique du sud, mais qui nous a séduit par sa multitude de facettes et de quartiers : tantôt populaire et tantôt chic ou bohème, tantôt agitée ou tranquille, tantôt monotone ou colorée. Une belle introduction à la diversité étonnante de paysages et de cultures qui nous attend au Pérou !

Catégories : Amérique du sudPérou

2 commentaires

Mamou · 3 décembre 2016 à 15 h 36 min

Bigre tentaculaire comme ville… J’aime le Street Art d’Alex !! doué le gamin!!! Pour la glace y’avait chocolat ou chocolat? Et intéressant l’art pré hispanique….

Maman · 4 décembre 2016 à 18 h 48 min

Un client qui rit aux éclats et un sous titre parfaitement adapté : bravo Alex !!
Une ville aux multiples facettes effectivement, du pire au meilleur.
Les photos vers la fin me font penser à Lisbonne.

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