Jour 3 : de Gregory Downs au Parc national de Boodjamulla, 100km
Aujourd’hui, c’est un peu le gros morceau. La plus courte distance à parcourir mais sans aucun doute la plus pénible.
La journée commence déjà mal, car la station essence de Gregory Downs est à sec alors qu’on prévoyait de faire le plein pour la journée. La propriétaire nous assure qu’à Adels Grove on en trouvera. Mais si ce n’est pas le cas, on sera condamnés à attendre sur place la prochaine livraison d’essence, et même notre jerrican ne nous servira à rien au vu des distances.
On décide de prendre le risque, ce serait trop décevant de ne pas aller à Boodjamulla qui est le point d’intérêt principal de toute notre boucle. On part moyennement sereins, surtout qu’on ne sait pas trop quoi attendre de l’état de la route qui nous attend.
Les 50 premiers kilomètres se passent sans encombre : la route est belle, le soleil radieux.
On alterne goudron et piste mais on garde une vitesse moyenne respectable de 60km/h.
Et puis, bien sûr, ça se gâte : à la moitié du chemin, la belle piste devient une sorte de gros caillou plissé, dont les fronces nous donnent la charmante impression de rouler sur un marteau-piqueur. Le pire, c’est qu’on ne peut même pas faire marche arrière puisqu’il nous faut atteindre cette fichue station-essence. On roule à 20km/h, et comme on en a pour 40km de cette route infâme et bien je vous laisse faire le calcul…
Suant toute notre sueur et notre angoisse, on arrive vers 11h dans le bled d’Adels Grove, dont l’attraction principal est le camping qui fait aussi agence touristique / supérette / station-essence. Par miracle, ils ont bien de l’essence, la plus chère de toute l’Australie (c’est-à-dire au prix français).
Et c’est reparti sur 10km sur une route qui nous paraît en relatif meilleur état, c’est dingue comme on s’habitue à tout !
Ouf, nous voilà arrivés dans ce tant attendu Parc national de Boodjamulla.
On s’installe dans le camping, notre nom « Luffin » est bien affiché sur le tableau des arrivées à l’entrée, tout va bien.
Plusieurs sentiers de marche sont accessibles depuis le camping, malheureusement ceux qui nous intéressent le plus sont fermés suite à l’effondrement d’un pont, on est ravis. On nous propose à la place de louer un canoë pour faire un itinéraire similaire sur l’eau, à 50$ la location, à croire que c’est fait exprès.
On se rabat sur un autre sentier menant à une cascade, et on n’est pas du tout déçus, les roches rouges et la végétation sèche tout autour de nous, c’est magnifique.
On marche une petite heure en plein soleil avant d’apercevoir une oasis, une belle rivière bleu émeraude coule entourée de palmiers, c’est splendide !
On continue toujours le soleil torride, l’oasis m’a donné soif et on n’a déjà plus d’eau, je termine la balade au bord de l’indolation et de l’épuisement, ça promet pour les treks au Pérou 🙂
Le soir on se prépare un bon plat de pâtes et on se délecte du silence et des milliards d’étoiles au-dessus de nos petites têtes. Ce serait parfait sans cette perspective de refaire la route de la mort en sans inverse le lendemain…
2 commentaires
mamou · 29 octobre 2016 à 13 h 35 min
Etre au milieu de nul part permet parfois de creuser les petits détails de la vie…. Au moins la « titine » roule bien, petit côté woodstock d’antan.. et vu le tee shirt d’Alex il doit faire chaud…
Laure · 29 octobre 2016 à 15 h 16 min
Impressionnant ces paysages. Je n’imaginais pas du tout l’Australie comme ça.