Mercredi 10 août, réveil à 5h30 pour prendre le Betico. C’est avec une joie non dissimulée qu’on quitte la Grande Terre pour rejoindre l’Ile des Pins !

Quand Claire est contente, généralement, ça se voit un peu

Moi, quand jsuis content, généralement, jme mets en contre-jour
La traversée dure seulement 2h30 et est animée par le passage de quelques baleines au large. On ne voit pas grand-chose mais les savoir si près me donne le frisson !
A 9h, on accoste donc sur l’île et dès l’embarcadère, l’eau turquoise et transparente donne tout de suite la couleur.

C’est pas souvent qu’un port te donne envie de te baigner
Alex qui était venu il y a 10 ans a un souvenir ému de cette île et c’est au pas de course, chargé de nos quelque 40kg de bagages et vivres qu’il m’emmène découvrir ce petit paradis. On passe d’abord par la baie de Kuto avant de longer la baie de Kanumera, derrière laquelle se trouve notre camping. Nous n’avons que 2km à parcourir mais le poids des sacs et surtout la beauté hypnotisante du décor nous ralentit beaucoup.
C’est incroyable de voir tant de beauté, de pureté, et on voit dans les yeux de tous ceux qu’on croise qu’ils n’en reviennent pas non plus.

« Allez on sgrouille, ça va être trop beau ! »

« Ah j’ai les mains sciées mais jm’en cale ! »

« Qu’est-ce tu fais ? » -« Continue ! J’vomis et j’te rejoins »

« J’ai jamais été aussi heureux de courir en plein soleil ! »

« Alors, c’est qui le plus fort ? L’homme ou le matériel de camping ? »

« On pose le matos et on file au lagon ! »
Pour cette première journée au paradis, le programme n’est pas très chargé : installation de notre bivouac et contemplation de la baie de Kanumera. On vous laisse admirer.

Généralement, j’préfère l’eau un peu plus marron pour la baignade

Trop ombragée cette plage

« Mais on est allé chercher quoi dans le sud de la Thailande au juste ? »

Pour en savoir plus sur le lieu, googlez « ile des pins kanuméra japonaise »

Un touriste hors cadre : « regarde y’a un hippocampe juste là »
La piscine naturelle, ce rêve bleu
Le jeudi, on prend un petit-déj rapide sous l’oeil bienveillant des chiens errants du camping.

Le chien : « Yo les touristes, z’êtes sur mon fief alors faisez pas les ânes »
Aujourd’hui on a réservé auprès du camping une excursion qui sera notre meilleur souvenir du séjour.
Avec 7 autres personnes, on est conduits sur une plage pour une balade en pirogue.

Secrètement, j’savais qu’eux aussi avaient des plages dégueulasses

« Vas-y Jean-Jacques, on n’est pas pressé
Notre piroguier n’est pas très pressé ni très causant mais sait manier sa barque et nous emmène pour une jolie croisière jusque la baie d’Upi.

C’est pas tout confort comme trajet. Moi qui m’attendais à un cocktail de bienvenue

De Kersauzon mais en plus noir et en moins gros
A cette heure, on a la baie pour nous et le décor est magnifique dans la lumière matinale. Quelques roches qui émergent de l’eau me font penser à une petite baie d’halong.

Une baie d’halong avec un côté moins dépotoir
Tout le monde a les yeux rivés sur la surface de l’eau car le coin est réputé pour être riche en poissons. On a la chance d’apercevoir quelques tortues et des dauphins, je suis toute joie.

Claire en mode toute joie avec un piroguier qui tire la gueule
Au bout d’une grosse heure de pirogue, on arrive dans la jolie baie d’Upi et il est temps de dire au revoir à notre piroguier :

Merci Jean-Jacques, héros des 7 mers

« C’est ça, prends ton seau et retourne d’où tu viens »
On enchaîne par une petite marche dans la forêt avec notre groupe, tout le monde commence à discuter sur le chemin et notre petit groupe est bien sympathique.

Arrivée dans une jungle hostile
Il y a Mathilde, qui vient de travailler quelques mois en Nouvelle-Calédonie en tant qu’infirmière et reçoit la visite de sa soeur et ses parents, Florian, infirmier lui aussi à Bourail et bientôt de retour en métropole, Camille et Jordan, deux instits lyonnais en vacances qui viennent de visiter l’Australie.
Alex se transforme en reporter animalier et part à la chasse au crabe, sans succès :

« Laissez faire le baroudeur de l’extrême »

« Saloperie de crabiche ! T’es trop laid ! »
On sort de la forêt, on continue quelques centaines de mètres…

« Hé toi là ! Porte-moi ! »
Et enfin on arrive au clou du spectacle, le joyau des joyaux : la piscine naturelle. Nous sommes parmi les premiers sur le site et on a l’impression de fouler un sol sacré tellement la beauté nous éblouit. Mais regardez-moi ça !!

« Euh là je regarde et j’suis censé voir un truc spécial ? »

Ah j’en ai chié pour aller prendre cette photo-là

Et hop, un ptit rocher tout pérave en plein milieu

Mouais… Allez t’as raison de faire ta bélote !

Un ptit bécot parce que t’es belle
Les apparences sont trompeuses mais l’eau est bien froide en cette saison, néanmoins on prend notre courage à deux mains pour aller observer la vie sous-marine. Je suis impressionnée de la quantité de poissons dans un si petit endroit, un vrai aquarium !
- DCIM101GOPRO
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On reste bien deux heures à regarder la piscine se remplir d’eau et de monde, avant de se remettre en marche. Pour rejoindre la baie d’Oro, on traverse une immense allée de sable, un décor magnifique et étonnant :

C’est le désert. En fait c’est la jungle. Oh et pis c’est les deux

« Toi jt’ai à l’oeil, tu m’piques pas ma meuf ! »
On longe la baie d’Oro et on fait nos petits curieux en passant par Le Méridien. Un hôtel très chic où l’émir du Qatar a paraît-il ses habitudes… il a plutôt bon goût.

T’as souvent bon goût quand t’es gorgé de fric

Dédicace à tous ceux qui passeront l’été à la Grande Motte
Il ne nous reste plus qu’à traverser un joli pont pour rejoindre le van qui nous reconduit au camping. On fêtera le soir cette belle journée avec nos nouveaux copains autour d’une bière !
Rando au sommet de l’île
Le vendredi, on enfile les baskets pour grimper au point le plus haut de l’île, le Pic Nga, 262m d’altitude. La marche démarre à quelques minutes de notre camping, d’abord à travers une forêt assez dense…

Le pic, c’est par là, derrière la jungle

Le mec de Man vs Wild, c’est un douillet comparé à moi
Et c’est une pente très raide qui nous attend en plein cagnard pour notre plus grand bonheur !

Quand la montagne te rit au nez, attaque-la nonchalamment
Arrivés là-haut, on savoure le pique-nique et la vue panoramique sur le lagon.

« Alors la montagne ! On fait moins la maligne maintenant, hein ?! »

« Et toi le relief ! J’te marche dessus ! »

Un panorama qui invite à mettre fin à ses vacances

Une île surpeuplée

« Ce qu’il faut pas faire pour avoir un sourire »
Il semble que des Lillois soient passés par ici…

Petite pensée à ceux qui ont ramené leurs gaufres jusqu’ici
On reste plus d’une heure là-haut, à contempler le bleu qui nous entoure et papoter avec les différents groupes de marcheurs qui se succèdent au sommet. On redescend avec Camille et Jordan qui ont tenté eux aussi l’ascension, puis on passe l’aprem avec eux et le soir on partage un bon plat de pâtes, et aussi quelques bières…
A vélo à Vao
Et on ne nous arrête plus dans notre lancée sportive puisque le samedi c’est à vélo qu’on va passer la matinée. On se rend d’abord au village de Vao, en longeant la côte…

« Suis-moi. Mais tiens le rythme, j’veux pas de traînard dans mon groupe »
C’est la saison des mariages et sur la route on ne manque pas de croiser ce qui ressemble à un lendemain de soirée bien arrosée… On slalome entre les groupes de jeunes titubant qui nous saluent dans la bonne humeur.
L’entrée du village est marquée par la jolie église en pierre que plusieurs dames sont déjà affairées à astiquer. A l’intérieur des cris, des chants et des enfants qui jouent, une toute autre ambiance que dans nos églises !

« Non mais soit tu pédales, soit tu prends des photos ! »

« J’imagine que c’est ici que l’archévêque de Béthune vient passer ses vacances »
L’objectif principal de notre balade était d’aller faire un tour de marché mais malheureusement à 9h les étals sont déjà vides… En Nouvelle-Calédonie les marchés commencent très tôt et sont rarement très fournis, les gens se contentant de vendre leurs surplus de récoltes. Et en pleine saison des mariages ils sont encore plus modestes. Mais enfin l’ambiance est toujours là et les étals ont beau être vides, il y a du monde en train de papoter et prendre un café à la buvette.
Du coup on tente d’aller faire quelques courses à la supérette du village. En chemin on croise une famille d’Australiens complètement paumés, qui cherchent des vivres eux aussi, on se dit que pour eux ça doit vraiment être l’aventure.
Il y a foule à la supérette et on fait nos petites courses sur un bon vieux Joe Dassin, ambiance vieille France !

Toujours le strict nécessaire
Armés de notre baguette de pain, on enfourche à nouveau les vélos pour visiter une autre curiosité de l’île, les vestiges du Bagne. Le site est tout petit mais baigné de mystère, avec un petit goût d’interdit.

Les bagnards, t’as qu’à les envoyer au paradis. Ils reviendront pas
On en a déjà plein les pattes et on passera donc le reste de la journée à profiter de la plage, faire un peu de plongée, et se balader dans un canoë gentiment prêté par Camille & Jordan !
Ce sera à peu près le même programme les 3 jours suivants, c’est-à-dire pas grand-chose.
Le mercredi, on fait nos bagages et on repasse une dernière fois devant la baie de Kanumera qu’on a tant admirée. On noie nos yeux dans tout ce bleu en essayant d’imprimer pour toujours ces images dans nos rétines…

Alors, t’as lu l’histoire de la japonaise ?

« T’inquiète, des paradis comme ça, y’en a d’autres et on y va ! »
8 commentaires
Maman · 16 octobre 2016 à 16 h 03 min
C’est juste trop beau. Les plus belles images et les plus belles nuances de bleu, je trouve. Les photos défilent et c’est bleu, bleu, bleu.
Je veux y aller. Je rectifie, j’aurais du y aller.
Claire · 17 octobre 2016 à 6 h 01 min
Je rectifie, il faut qu’on y aille !
Maman · 17 octobre 2016 à 18 h 17 min
Cool
Laure · 16 octobre 2016 à 21 h 47 min
C’est magnifique. Ca fait vraiment rêver.
Claire · 17 octobre 2016 à 6 h 03 min
On a déjà envie d’y retourner…
Aurélien · 17 octobre 2016 à 9 h 32 min
Rien d’autre à dire que : OMG c’est trop beau !
mamou · 17 octobre 2016 à 17 h 21 min
Magnifique, vous avez pris vos vivres pour y aller?
Sophie · 18 octobre 2016 à 12 h 48 min
Waouh !!! Magnifique je le rajoute à ma liste de voyages! Quelle chance vous avez d’avoir visité un tel endroit.