Dimanche 23 octobre. Nous voici à Paracas après une douzaine d’heures de trajet depuis Huaraz. Gaëlle n’arrive que mercredi et on profite de ces 3 jours d’accalmie pour se reposer et travailler un peu sur le blog, au rythme que nous permet l’internet local.

Mercredi, c’est le grand jour !! Je tourne un peu en rond en attendant l’arrivée de notre franc-comtoise préférée. A 11h, je vais l’accueillir à la sortie du bus, Alex reste à l’hôtel pour nous laisser profiter de ces retrouvailles. Et enfin je vois sa petite tête sortir du bus ! On se prend dans nos bras en laissant s’échapper quelques larmes, c’est émouvant de se retrouver à l’autre bout du monde, et encore tellement inattendu pour moi.

Pour ce premier jour, on prend notre temps, on passe quelques heures à discuter du voyage, de la nouvelle vie de Gaëlle qui vient de quitter son travail, des nouvelles de tout le monde, de l’après, de tout, de rien. On se prépare un petit repas simple dans la cuisine de l’auberge, on papote encore. Puis le soir on va se promener sur la plage et fêter nos retrouvailles autour d’un pisco sour bien frais. On finit la soirée dans un bon resto de grillades, heureux et repus !

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« Bienvenue mam’zelle ! Fais ce que j’te dis et tout se passera bien »

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« Tu verras, les locaux et leurs piafs sont louches mais ils sont pas méchants »

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Voilà la team ! 20 mins à papoter et ça se torche déjà.

Jeudi, c’est sous un soleil radieux qu’on embarque pour aller visiter les îles Ballestas au large de Paracas.

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Paracas, une ville de pêcheurs consanguins peut-être, mais catholiques avant tout

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D’ici quelques minutes, les oiseaux lèveront l’ancre et iront pêcher au large

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On n’a jamais été aussi heureux de porter du fluo

Cet archipel, qui abrite des milliers d’oiseaux, fut exploité au XIXe siècle pour les énormes réserves de guano qui s’y étaient accumulées. Je ne savais pas ce que c’était que le guano, et apparemment je suis une inculte. Alors si vous non plus, sachez que c’est tout simplement les fientes d’oiseaux, et que c’est commercialisé comme engrais naturel.
Depuis le milieu du XXe siècle, la récolte du guano est réglementée pour préserver l’écosystème, et n’est possible qu’une fois tous les 7 ans.

On est bien accompagnés par Ricardo, notre guide qui est en train d’apprendre le français et nous sort même son Bescherelle.

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« Et quand devrais-je employer le conditionnel plus-que-parfait ? » -« Euh »

 

Sur le trajet, on admire les dizaines de pélicans qui plongent la tête la première dans l’eau pour pêcher.

On passe d’abord devant le Candélabre de Paracas, un immense géoglyphe en forme de chandelier ou de cactus, gravé sur la péninsule de Paracas. Le dessin nous évoque les lignes de Nazca mais n’a pas pu être daté, et toutes sortes d’hypothèses courent sur son origine.

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Perso, je pense que c’est l’office du tourisme local qui a sorti tout ca à la déblayeuse

Puis on aborde les îles, un vrai zoo ornithologique où cohabitent de multiples espèces d’oiseaux marins, des lions de mer et des dauphins.

Première impression : le guano, ça pue !

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En même temps, à quoi tu t’attendais ?

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Des piafs, plein de piafs. Magie

On voit pour la première fois des manchots, si mignons ! Très bizarre de voir cet animal juste à côté d’un désert…

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Des piafs, plus gros, et qui marchent. Magie

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Des piafs, qui marchent sur du guano. Magie

Encore des dizaines et des dizaines de pélicans.

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Des piafs, avec un grand cou, et un grand bec. Magie

Mais les stars des Ballestas, ce sont les lions de mer !

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Des piafs, sans aile, sans plume, avec un gros museau et un gros cul. Magie

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Des piafs, qui ressemblent à s’y méprendre a des phoques. Magie

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Une sympathique sortie en mer, un peu trop touristique à notre goût… Ce sont des dizaines de bateaux qui se suivent et s’approchent très près, trop près des animaux et perturbent leur tranquillité. Triste cirque.

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Des piafs, en mode nombreux. Magie

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Des piafs, par terre, en l’air, dans l’eau. Magie

L’écosystème semble plutôt bien se porter quand on voit les nuées d’oiseaux qui noircissent le ciel et les îles… Mais on n’a pas eu de renseignements sur l’impact du tourisme sur les îles.

En exclu, une vidéo réalisée par notre guest-star en personne ! Merci Gaëlle 🙂

Sitôt revenus sur la terre ferme, nous voici partis explorer la Réserve de Paracas à bord d’un minibus. On commence par le musée de la Réserve où notre guide ultra-compétent eh bien… lit les panneaux.
On se promène un peu, on est en plein désert, quel changement de décor après les sommets enneigés de Huaraz !

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« Et y’a quoi a voir ici au juste ? » -« Du sable, par terre »

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Quand y’a rien, t’es obligé de taper une pose si tu veux que ta photo aie de la consistance

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La photo au top : du sable par terre avec des lignes tracées dedans

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Claire est contente, elle a trouvé un truc blanc dans le grand rien jaune

On s’arrête plus loin devant une falaise, les contrastes de couleur sont saisissants, et toute cette immensité autour de nous, on nage en plein bonheur !

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C’est pas une illusion, Claire mesure vraiment 1m30

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Rien se jette dans la mer. Magie

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Claire est tellement jouasse qu’elle nous fait un peu peur

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Je laisse un certain Cédric commenter cette image

Le guide nous emmène ensuite déjeuner dans un village de pêcheurs.

On mange le pique-nique préparé le matin, ici les avocats sont hyper bons et ne coûtent rien, on en profite.
On assiste au ballet du retour de la pêche. Le fond sonore est top, entre les cris et les rires des pêcheurs, le claquement des becs des pélicans qui se battent pour les restes de poisson, et la Lambada en boucle en guise de marche arrière.

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Des pêcheurs qui reviennent dans le rien après leur séjour au large de rien

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Des locaux qui retrouvent leurs moitiés après un long séjour en solitaire

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T’as déjà monté une ligne les yeux fermés ? Lui oui

Il est temps de quitter la Réserve, je crois que d'autres plages étaient prévues au programme mais notre guide est mal en point. Pas très grave, on en a déjà pris plein les yeux !

Catégories : Amérique du sudPérou

5 commentaires

Mamou · 9 décembre 2016 à 12 h 14 min

Alex en sous nombre s’est laissé aller dans ses commentaires .. jouissif!!.. On te sent heureuse auprès de Gaelle, bonheur… Dans mon souvenir tu semblais plus grande que les 1m30, la chaleur t’aurait elle fait rapetisser ma puce?

Gaëlle · 9 décembre 2016 à 16 h 58 min

Le grand rien est tellement beau que j’ai fait ma plus belle pose à 2 reprises. Le naturel quoi \o/

Cédric · 27 décembre 2016 à 1 h 33 min

« Attendez-moi, je prends encore un coup de soleil ou deux et j’arrive ! »

Anaelle · 27 janvier 2017 à 20 h 07 min

Coucou. Je suis la petite petite petite cousine de Gaëlle, et cela me fait bien plaisir de découvrir ce joli blog (la Maman de Gaëlle m’a donné l’adresse) et de voir les photos. Ca donne envie de voyager ! Sinon, le guano je connaissais mais je pensais que c’était du caca de chauve-souris…^^

    Claire · 3 février 2017 à 19 h 29 min

    Bonjour Anaelle, merci pour ton petit coucou ! Ca m’a permis de découvrir aussi ton super petit blog.
    Bisous de Gaëlle et de moi !

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