Dimanche 21 août, après Maré nous voici donc à Lifou.

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Ils ont bien bossé les types de l’office du tourisme

Pour cette troisième île, nous allons tester un moyen de transport très populaire en Nouvelle-Calédonie : l’auto-stop.

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Petite astuce : habillez Madame sexy en tong chaussette et laissez-la pointer du doigt

Et ça marche bien ! Deux rencontres et une trentaine de minutes plus tard, nous voici à bon port dans le camping d’Hukekep, sur la belle baie de Luengani.

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On fait vite la connaissance d’Emma, une jeune architecte exubérante qui vient de passer un an en Nouvelle-Zélande, Marie-Hélène, baroudeuse québecoise issue du grand nord canadien, Louis un tout jeune retraité toulousain qui vient passer du temps chez son fils, sa femme Denise, et on retrouve Saïda qu’on avait rencontrée à l’Ile des Pins. On se pose avec tout ce petit monde sur la plage devant le coucher de soleil, et on est comme des gamins quand une tortue passe devant nous. Louis saute dans son slip et tente d’aller nager avec elle, sans succès !

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« Saïda, cherche pas trop, tout est beau ici »

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« Ah ah ah, j’suis une tortue et tu m’attraperas JAMAIS !!! »

Le lendemain, on profite de la voiture louée par Saïda pour faire un grand tour de l’île avec elle et Emma.
On descend d’abord au sud de notre camping pour aller voir les falaises de Xodre. Un membre de la tribu de Xodre sort de nulle part pour nous raconter l’histoire du site et nous explique comment accéder un peu plus loin à une grotte et sa porte magique.

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« C’est beeeaaaauuuu ici » -« Perso, j’suis là pour la porte magique »

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« On va s’arracher les semelles à marcher là-dessus »

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« La vie, c’est souvent plus simple quand tu mesures plus d’1m80 »

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« Bon elle est où cette porte magique ? »

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« Ah, je sens qu’on chauffe »

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« Donc la porte magique, ça tue les gens magiquement ? »

On remonte vers le nord, et sur la route on s’arrête chez un producteur de miel car Saïda veut faire des provisions. Une super idée, c’est ainsi qu’on fait connaissance de Ludo, un apiculteur passionné qui passe une heure à nous raconter son métier et les secrets de la vie des abeilles.

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« Cultiver les abeilles, c’est pas sorcier. Tu fous une boîte en bois dehors et hop, ça fait du miel »

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« Tu peux aussi amménager la boîte. Ici, la cuisine »

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« Avec une vraie cuisine, les abeilles font direct du miel pops. Pratique ! »

On ne résiste bien sûr pas à lui acheter un pot de son précieux nectar. Le miel de Lifou, produit dans un des endroits les moins pollués de la planète, est probablement un des meilleurs miels au monde (le pot n’a pas tenu deux jours).

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« Ca c’est un morceau du salon »

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Un grand merci à Ludo d’avoir posé et de se retrouver sans consentement sur un blog débile

Après quelques courses au supermarché de Wé et une pause pique-nique, on s’oriente vers l’est en direction de la plage de Peng.
En chemin, on tombe sur une fête de mariage qui bat son plein et on est invités à assister à la cérémonie.

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« 4/20 pour la déco »

Quand on arrive une partie des invités se réunit en un très beau chant, sous un préau spécialement érigé sous l’occasion. On s’assoit parmi eux et on assiste à ce qui ressemble à une cérémonie de bénédiction des aînés. Plusieurs hommes font un discours à l’attention des époux, tout se passe en langue locale donc on n’a pas saisi tous les détails mais en gros on comprend que leurs discours sont un mélange de conseils et d’avertissements sur la vie conjugale.

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Tout le monde s’est bien endimanché pour l’occasion

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« Hé les mariés, vous pouvez vous décaler ? C’est que vous êtes en plein contre-jour là »

On s’éclipse ensuite pour aller jeter un oeil en cuisine et discuter avec les cuisinières épuisées, nourrir deux cent personnes pendant 3 ou 4 jours c’est un vrai défi. La saison des mariages est vraiment un temps fort pour eux et pendant quelques semaines la vie s’arrête !

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« Non on ne va pas s’imposer pour le repas. C’est vraiment gentiel mais on n’a vraiment pas envie de goûter votre cuisine »

Et l’on repart pour la plage de Peng, un très bel endroit isolé et hors du temps. C’est toujours incroyable de voir une mer aussi bleue même quand le ciel est gris.

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« Et si on faisait un tour de pirogue ? » -« OK mais c’est toi qui rame »

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« Claire, faut que tu te lèves et que tu pousses »

C’est déjà la fin de l’après-midi et on va se prendre un petit apéro tout au nord de Lifou, sur les falaises de Jokin. Le point de vue surplombe majestueusement la baie, et au loin le passage d’une baleine met un joli point final à cette journée de balade.

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Ici, l’entrée dans l’église se fait par le milieu

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Merci au mec qui a laissé sa barque en plein milieu de rien

Avant de rentrer au camping, on se met en quête d’un nakamal, un bar où on sert le kava : une boisson traditionnelle à base de racines infusées, aux propriétés relaxantes. Arlette au comptoir se fait un plaisir de nous servir et nous faire la conversation.

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« Yo Arlette ! Mets-nous 4 sels chacun »

En vérité, il faut boire plus d’un kava pour en ressentir les effets, mais l’ambiance détendue et conviviale de l’endroit vaut le détour. C’est ainsi qu’on sympathise avec Keri accompagné de son petit garçon, on le suit dans un autre nakamal à deux pas de là où on partage un kava autour d’un feu de camp. On aurait pu passer toute la soirée à écouter ses histoires drôles….

Le mardi est une petite journée pour nous, où on reste au camping en se contentant d’un peu de snorkelling.

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« T’es sûre que tu veux rester là. J’veux dire, on va s’ennuyer »

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« Parce que l’eau bleue turquoise, ça va 5 minutes »

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« Et pis le sable blanc, ça éblouit vachement »

Dès le lendemain, on repart explorer Lifou en partageant une voiture avec Emma et Marie-Hélène.
On prend un bon petit-déjeuner au marché de Wé, jus de fruits frais et gâteau coco, mmmh ! Le vétérinaire qui nous a pris en stop ce matin-là nous avait prévenus, la saison des mariages touche à sa fin et les marchés reprennent leur activité normale. Et effectivement ce marché est le plus fourni et vivant qu’on ait vu jusqu’alors, une vraie bouffée de bonne humeur.

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Oublie pas la çedille sur « morçeaux » surtout

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Des bananes pourries et même pas mûres

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La princesse du paysan, la star de l’étal, la reine de la friteuse, l’igname

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Gâteau coco !

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« Cette nuit, j’ai fait un cauchemar » -« Moi aussi, j’avais plus d’igname à la case »

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« Monique, fais-nous rire » -« J’peux pas, j’ai raconté ma dernière blague en 93 »

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De la farine frite vendue bien trop cher

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Tenir un livret comptable, la flemme, alors on fait des comptes ronds

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« Non mais cette touriste, elle est sapée comme une pute » -« C’est clair, elle a juste pas de dégaine »

Mais notre programme principal de la matinée n’est pas de nous goinfrer, mais d’aller admirer une des beautés de Lifou : l’aquarium de Jinek.

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Alors attention les yeux : ça c’est du divertissement 5 bonhommes Michelin

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« C’est qui lui ? » -« Jsais pas et j’espère qu’il va pas se barrer avec l’appareil »

On y rentre comme dans une piscine (froide!), et une fois sous la surface on a vraiment l’impression de nager dans un aquarium. Mais en ayant pris des champignons juste avant. Des poissons partout, une lumière splendide et surtout des coraux de toutes les couleurs, des couleurs que je n’aurais jamais cru voir dans la mer. Comme le dit Marie-Hélène, on se croirait dans le monde d’Alice au pays des merveilles, version sous-marine. Et c’est vrai qu’on se croirait dans un décor fantastique sorti de l’imagination d’un enfant, ou en plein délire hallucinogène 🙂

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Ne dites rien mais j’avais bien tamponné les brioches de kava ce matin-là

On va prendre un petit pique-nique face à la baie de Jokin, encore plus belle sous le soleil :

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Un peu plus bleu en effet

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Parfois un peu plus vert

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Mais surtout un peu plus bleu

Puis on se rend sur la baie de Santal, où se prépare la fête du santal et du miel qui se déroulera pendant le week-end.

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Ah le travail assis, y’a que ça de vrai

On reste un long moment sur le ponton, à regarder pêcher les enfants et s’extasier devant les tortues qui émergent régulièrement à la surface.

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C’est beau même quand il fait pas très beau

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« Hé Kévin, on pêche quoi aujourd’hui ? » -« Des number one »

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Emma, un peu usée, et qui finira par tabasser le petit pour lui prendre sa canne à pêche

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« Regardez ! Y’a Jean-Jacques qui s’noie ! »

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« On est pas bien là mon poupette ? »

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« Quelqu’un siouplait, pêchez-moi, j’en peux plus, j’veux m’crever »

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Hop ! On est tous trop beau !!!!

On y retrouve Guillaume, Aurore, Robin et Ludo, quatre voyageurs rencontrés la veille au camping, et à qui on va faire découvrir les joies du kava !

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« Et ça a le goût de quoi le kava » -« De boue »

On quitte tous nos nouveaux amis en fin de soirée car ce soir on change de camping, pour notre dernier week-end au paradis !


10 commentaires

Loulou · 19 octobre 2016 à 10 h 16 min

C’est bon je pense que c’est notre prochaine destination de vacances :O

    Claire · 20 octobre 2016 à 14 h 41 min

    Tu n’avais pas déjà dit ça sur la Birmanie, la Chine, la Corée et l’Indonésie ? 🙂
    Bon j’avoue le choix n’est pas facile !

Loulou · 19 octobre 2016 à 10 h 16 min

Par contre ils font de la résistance, toujours en francs ?!

    Claire · 20 octobre 2016 à 14 h 39 min

    Et oui ! Je crois que c’est possible qu’ils passent à l’euro un jour mais vu les débats en cours sur l’indépendance, la question n’est pas encore pour tout de suite !

Laure · 19 octobre 2016 à 12 h 43 min

Pour moi ce sont les plus beaux paysages de votre voyage pour le moment. Je crois que c’est vraiment à voir une fois dans sa vie. Ca semble magique.

    Claire · 20 octobre 2016 à 14 h 36 min

    C’est vrai, les plus beaux paysages sans hésitation ! Le problème c’est qu’après ça on devient un peu difficiles 🙂

MATTHIEU BLANCKAERT · 19 octobre 2016 à 13 h 52 min

Coucou les globes-trotter,

Ca donne envie de vous rejoindre! c’est incomparable avec le paysage ici au bureau (ciel gris du Nord, pluie et vent …)

Profitez bien!

Bisous

mamou · 19 octobre 2016 à 17 h 51 min

Du bleu, du vert, des fêtes, des gens souriants, loin de la Métropole à tout point de vue….

Maman · 23 octobre 2016 à 18 h 54 min

Oui c’est encore très beau.
Je m’étais posée la question des francs au moment de la goffre.
Mais il me semble même qu’il s’agisse des anciens francs ou je me trompe ?

    Claire · 23 octobre 2016 à 21 h 19 min

    Ce sont des francs pacifiques ! Ils sont aussi utilisés en Polynésie française et à Wallis-et-Futuna.

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